LE CARMEL
La grande aventure de la Prière
L’homme a toujours eu
soif de bonheur, car il est fait pour Dieu. Il y a donc une soif en
notre monde matérialisé, il y a donc une soif «d’autre chose».
Quelle est la source qui nous désaltérera? Quel est le chemin pour
y parvenir? Il nous faut partir à la rencontre de quelqu’un,
quelqu’un qui nous attend et qui est déjà là sur la route. Il
s’agit d’un grand voyage. D’une aventure, la seule qui en
vaille vraiment la peine car :
«La vocation de l’homme
est d’aimer Dieu.»
C’est au désert que le
Carmel est né. L’appel de Jésus nous a jetées avec Lui dans les
sables et les oasis du désert pour y rencontrer Dieu. Dès le
douzième siècle, des hommes vivent en ermites à la recherche de
Dieu dans les grottes du Mont Carmel. Ils s’inspirent du prophète
ELIE qui, 800 ans avant le Christ, s’écrie :
«Il est vivant, le
Seigneur devant qui je me tiens.»
Vers 1209, Albert,
patriarche de Jérusalem, leur donne une «formule de vie». Cette
«formule de vie» est nourrie de sève biblique et de l’expérience
des premiers moines.
A PROPOS DU NOM « CARMEL »
Carmel, c’est le jardin, le jardin
arboré et bien vert.
Le Mont Carmel, qui fait promontoire
au-dessus de Haïfa est tout sauf sables désertiques : il est
toujours vert, même par temps de sécheresse car il y a de l’eau
et des sources.
En tant que « mont », il est lieu de
rencontre avec Dieu. Certes, le lieu est beau, mais il est redoutable
aussi : on n’y habite pas, on n’y construit pas de ville. En ce
sens, il est « désert » et les premiers Pères s’y sont
installés en « ermites », en « homme du désert », « seuls avec
le Seul ».